samedi 11 août 2012

les chiffres 11/08/2012

La réalité des

 chiffres !!!



      Quelques chiffres (1) qui confirment le déclin de Saint Quay.
La commune a perdu entre 2009 et 2011 cent trente habitants (3434 H en 2009, 3326 en 2010, 3304 en 2011).
Avec une balance démographique largement déficitaire,  la commune est en train de se vider.
Ces chiffres illustrent mieux qu’un long discours la perte d’attractivité de la ville.
Il est des signes qui ne trompent pas.
Il suffit de parcourir les rues  dévitalisées  de la commune pour se rendre compte de la précarité du tissu économique.
On est loin de l’image fantasmée de St Quay Portrieux diffusée sur papier glacé.
La réalité est brutale: Saint Quay Portrieux est en train de perdre le contrôle de sa démographie et de son modèle économique.                         
Le maire  actuel est comptable de cette détérioration. 
Ses choix budgétaires participent à l’affaiblissement de la commune.
Les ressources locales sont allouées aux coûts de fonctionnement, c’est-à-dire au train de vie, communication, personnel, bureaux d’études, plutôt qu’à l’investissement. Les dépenses de fonctionnement/population (1405,82 €) sont près du double de la moyenne nationale de référence(771 ,00 €), du jamais vu.
Il n’existe aucun rapport de présentation sur le budget de la commune, aucune explication n’est fournie sur cette progression démesurée.
La commune est placée sous le régime du « confidentiel dépense ».le ratio des dépenses d’équipement est très faible : 0,38, à comparer à la moyenne de la strate de 0,80.(statistiques DGCL).
C’est du sous-développement alors que l’investissement c’est précisément ce dont nous avons besoin.
Non content de laisser courir les déficits (aire de carénage, cinéma, librairie du port..) le maire conduit la commune au surendettement ; l’encours de dette/population est de 1423,85, soit près du double de la moyenne de la strate.
 Situation absurde quand on constate que les services sont incapables de dépenser dans l’exercice les crédits ouverts.
Plus de 4 millions d’euros de crédits annulés en 2011, 0,6millions reportés.
Le taux d’exécution des dépenses d’investissement est seulement de 48%. Cela en dit long sur le sérieux des prévisions.
Cela s’appelle l’insincérité budgétaire.
Tous les ratios publiés montrent que St Quay Portrieux est en dehors des clous dans tous les domaines et a largement perdu son triple  A.                                                                                                                                                                                                                                                                                                     On le sait, l’octroi de subventions est le domaine le plus exposé aux risques de dérives. La commune ne se signale pas par un excès de transparence. 
En 2010 un montant estimé de plus de 540 000 euros  a été saupoudré sur un large secteur subventionné  pour un impact jamais mesuré sur la vie locale. Le chiffre n’est pas disponible pour 2011.
On apprend cependant à l’occasion d’un vote qu’une subvention apure le déficit d’une association ce qui est formellement interdit ; de même on est stupéfait d’apprendre qu’un cercle très privé bénéficie d’argent public. 
L’ironie, amère, de cette politique clientéliste  est que les associations ne disposent même pas d’une salle convenable pour se réunir.
Ajoutons une masse salariale qui prend le large (2,7 millions d’euros ) avec des rémunérations inacceptables  socialement pour une population dont le revenu moyen est  de 1 300 euros par mois.
Un très discret membre du cabinet du maire a été recruté sur l’un des plus hauts  indices de la fonction publique (indice B 703) .
Cela ne passe pas vraiment. Enfin, on aimerait connaître les raisons pour lesquelles la mise en concurrence ne fonctionne pas pour les marchés de travaux, ce qui induit pour la commune des surcoûts importants .
 Vraiment  très  étrange.                                                                               
C’est d’une évidence écrasante, on ne peut pas continuer comme ça . Il faut d’urgence rétablir les conditions d’une gouvernance crédible.
Le prochain budget doit corriger le tir en réduisant drastiquement le train de vie de la commune, rétablir une plus grande justice et une plus grande transparence dans le soutien légitime au secteur social et culturel, se concentrer sur quelques propositions fortes porteuses d’avenir et d’emplois. Autrement dit, une autre politique.                                                                                                                                                                                                                                                                          (1)Les chiffres cités proviennent des comptes administratifs de la commune aimablement  communiqués par la mairie.

ROCFORT Michel

3 commentaires:

Malo Jaouen a dit…

Enfin des informations claires et précises sur le budget de notre cité. On dirait que cela ne va pas fort... Je pense que le 17 septembre, il faudrait s'atteler à la préparation du budget 2013 plutôt que de commencer les travaux de transformation du mini golf que les Quinocéens ont rejeté.
Merci de nous informer sur des sujets sur lesquels la Mairie ne communique pas. Et les éoliennes ?

Joseph RIMBERT a dit…

Je ne peux qu’approuver votre indignation concernant la distribution et le saupoudrage des subventions municipales. Il y a en effet les subventions « publiques » votées en conseil municipal, donc légales, et des attributions occultes « à la tête du client ».
Je suis tout à fait scandalisé qu’une association à la trésorerie conséquente et dotée de subventions « officielles » importantes, puisse encore « grappiller » quelques dizaines ou centaines d’euros supplémentaires au motif que le ou la responsable « connaît monsieur X » ou que « Mme Y aime bien cette association » et ce pour des usages aussi obscurs que futiles.
Tout ceci relève bien entendu de nombreux délits tant pour le généreux donateur que pour le bénéficiaire-receleur « aux ordres ». ( abus de biens sociaux, trafic d’influence, et pourquoi pas prise d’intérêts personnels,….).
La législation a sans doute prévu de réprimer sévèrement ces méfaits.
Si donc vous êtes élu, il conviendra de mettre un terme à ces pratiques de type mafieuses, qui comme vous l’écrivez, engendrent une politique clientéliste qui ressurgie à tout moment et empoisonne la vie quinocéenne.

Ollivier Jean Michel a dit…

Pour qu'une subvention soit "payée" par le comptable public il faut qu'elle soit accompagnée par une délibération du conseil municipal octroyant cette subvention et déterminant son montant.Le maire ne peut donc pas verser une subvention sans l'accord de son conseil !!!